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Gardien
24/01/2006 01:22
..ton combat est la survie.. tes voyages dans le monde t'as permis de rencontrer d'autres tribus.. tu es étranger.. tu parles mal la langue de ton pays d'adoption.. t'es fort et tu n'as pas droit aux gémissements et plaintes de ton corps.. les oubliés te regardent comptant sur toi.. ils sourient lorsqu'un enfant est libre dans tes bras.. ignorant ton frère d'arme sur ton dos.. noyé dans son sang.. ta barbe est signe de force.. tu accomplis des travaux surhumain pour avancer sur ces routes.. seul et désemparé tu noies tes sentiments cachés dans cette eau parfumée.. tu oublies un court instant la folie des hommes.. ton courage font de toi un sauveur de l'humanité dont la terre entière respecte.. le soir au coin d'un feu, des chants lointains te rappelent que tu es sur une terre étrangère loin de chez toi.. en tenue de combat tu deviens animal.. vêtu de blanc tu es un ange.. tu guettes ce temple si souvent sali.. gardant les clefs de celui ci.. renfermant l'histoire des hommes.. celle de la paix.. ----à hans#légionnaire#djibouti--
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Clochard
24/01/2006 01:19
..jeté dans une rue.. sans abri.. recensement à l'identité égarée.. dans ton costume étroit et râpé.. tu tires ta révérence sur le parvis d'une église comme seul sait le faire un prince.. ton sourire édenté.. ton pâle visage.. ta mine ravagée par une barbe sans âge.. tes amis de beuveries.. ta maison.. une couche modeste sur un trottoir approprié au lendemain incertain.. tes enfants croisant ta route sans te reconnaître.. ou honteux de le faire.. des hivers gelant ta carcasse.. tes mains vieilles et crevassées.. font de toi un sujet du roi pour quelques mois.. convié à sa table tu retrouves cette chaleur d'antan.. souvenirs oubliés.. effacés.. survivant d'excédent de la société.. morceaux choisis dans des containers coloriés aux emballages plastique.. tu souris à ton malheur.. vie sans lendemain.. odeur de ta vie.. celle qui te suit sans relâche.. clochard sans ta belle.. celle dont tu as oublié sa douceur.
j'ai été clochard # hiver2004
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Alchimie
23/01/2006 22:04
..des mots parfumés à l'eau de rose je vous aime.. des mots orduriers je vous hais.. des mots bleus aZur.. des mots touchants.. des mots blessants.. mots bredouillants.. mots zozotant.. des grots mots et des petits mots.. réconfort.. des mots durs et des mots doux.. je suis là.. des mots d'amour.. des mots secrets.. beaucoup de mots pour si peu de mots.. ce sont des mots.. tes mots.. leurs mots.. mes mots.. tous ces mots épars.. un puzzle de la vie aux lettres éparpillées tombées ou envolées.... sa grande complice de toujours.. l'encre.. selon ses humeurs.. bleue, noire, violette, pastel, rose, verte pâle, jaune orange désert, rouge de colère.. rêveuse elle reste couleur de l'océan.. triste et seule elle sort en noir.. amoureuse elle se parfume de multiples couleurs aux senteurs exotiques jaillissant de sa plume.. gourmets des mots.. gourmande des écrits.... tâché, vierge, parfumé.. troué, dentelé, en spirale, froissé, déchiré, chiffon, crêpé, collant, collé.. aux couleurs multiples.. le papier.. sans lui.. les mots n'auraient aucun sens.. support d'une vie.. communication entre les hommes.. coquin et rusé le papier voit tous les mots.. amoureux et anonymes.. secrets et dévoilés.. il épouse ceux ci.. séchant les larmes de quelques phrases cherchant leurs mots.. les gardant jalousement dans son coeur de papier.
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Amour privé
23/01/2006 21:50
..ils s'aimaient de cet amour.. interdit.. enlacés sur un banc public.. ses yeux dans les siens.. sa main osant frôler la sienne.. pour enfin la prendre.. ces gens regardant en hôchant la tête.. ces promenades dans les rues sans passer inaperçu éveillant des curiosités.. celles de ceux qui n'ont rien compris.. amour de papier.. amour de chiffon.. amour tout court.. celui que vous avez.. gravé dans vos coeur.. qui peut comprendre à part vous deux.. l'avenir vous appartient comme il appartient aux autres.. comme deux frères d'amour.. vous quittez les sentiers de l'absurde pour retrouver celui du bonheur.. -à steve et nicolas#----
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Trait d'union
22/01/2006 12:01
..enfants de la guerre..
ton heure n'est pas encore là et pourtant tellement présente.. tant d'adultes te poussent à la faire.. le choix tu n'as pas.. la liberté tu n'as plus.. ton arme lourde dépasse ton petit corps d'ado.. décor irréaliste de ta personne dans ces rues semées de tes frères morts.. quelle bêtise.. ta vie est foutue.. celles d'autres s'enrichissent..
..rentre petit.
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OdeuR
22/01/2006 11:59
..je me lève.. tu es déjà partie.. un voile de parfum flotte dans cette pièce où nous avons appris à nous connaître.. un je t'aime écrit sur une glace suivi de chiffres.. étrange sensation de vide.. trace de toi sur un lavabo.. cheveux épars.. maquillage présent.. nid d'amour.. décor parfait de notre union.. épouse de nos corps si désinvoltes.. jour si brillant.. soleil au zénith.. je dois partir moi aussi..
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P'Ti frère
22/01/2006 11:57
..trop tôt emprisonné.. tes ailes ne sont plus.. ta liberté est morte.. pour un coup regretté.. prison.. celle des hommes.. cellule trop étroite pour toi.. tu n'arrives pas à déplier ton corps, à respirer cet air frais.. entrevoir ce soleil si haut dans ce ciel si pur.. cruels barreaux vieux de mille ans.. ces oiseaux que tu nourris en cachette.. ces promenades entre des murs où rien ne passe.. ces cris de douleur que tu entend la nuit.. ces pas feutrés et traînant sur l'asphalte des couloirs.. le cliquetis des clés.. portes se refermant pour une éternité.. sur une vie.. ta vie.. fantômes de la société.. parloir si petit que ta progéniture ne peut que t'entrevoir.. fouille de ta personne mise nue à maintes fois.. ta fierté est morte.. le mot liberté ne veut plus rien dire.. ici.. tes mots ont quitté ta gorge depuis si longtemps.. au secours tu peux plus.. personne n'entend les cris d'un détenu.. ---- pour ...... #maison d'arrêt St ROCH#toulon #france2004---
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ange
22/01/2006 11:55
..ma fille.. tu te cherches du haut de ton âge.. du haut de tes talons.. ta silhouette me manque.. devenue femme trop vite.. ce parfum que je ne retrouve plus.. ces éclats de rire si silencieux.. je cherche ces grands yeux couleur noisette.. je t'aime mon enfant.. ton absence remplie mon coeur de tristesse.. mais.. je comprends.. je hais cette vie.. celle qui t'appelle.. à mon tour de connaître.. des larmes coulent secrètement sur mes joues.. celles que tu as si souvent embrassées.. mon enfant.. ma vie.. ce don que la vie m'a donné.. ma fille adorée.. j'entends tes cris de joie.. débordante en culotte courte.. cheveux d'ange à la couleur des épis de blé.. mêche rebelle.. confiture sur tes joues rebondies.. ce sourire craquant et charmeur pour ton prince.. ton papa.. clichés d'époque.. ma fille je t'aime.. et t'aimerais tant que la force m'en sera donnée.
pour Toi
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morteL
22/01/2006 11:53
..je t'ai pas cherché et tu m'as trouvé.. je n'en voulais point de cette chose maladive.. j'étais bien sans ca.. ce virus comme ils l'appelent.. plus jamais mes cheveux ne repousseront.. plus jamais mes yeux verront cette lumière intense qu'est la vie.. plus jamais je ne pourrais sourire à ceux que j'aime.. plus jamais je ne verrais ce cheval blanc.. plus jamais mon sang ne sera.. les enfants que je voulais.. plus jamais je ne pourrais.. ma vie s'éteint lentement comme une bougie.. ma vie part.. je ne retrouve plus les morceaux.. un puzzle éparpillé.. cette vie que l'on m'a donné en souffrant.. celle que j'ai su trop tard.. qu'elle était en moi.. des regrets.. des pensées de celle ci.. ma vie.. ma vie à moi.. mes joies s'envolent vers des endroits aux couleurs sombres.. le temps effacera mon existence.. comme une vague effacant mes pas sur une plage.
à de nombreux amis partis en silence
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TagS D'Encre
22/01/2006 11:51
..nuit d'orage.. une bougie posée sur un guéridon.. unique phare de vie dans cette pénombre.. flamme silencieuse et dansante.. odeur de cire.. ombres furtives se dessinant sur des murs froids.. une silhouette apparaît dans la zébrure d'un éclair.. voûtée, fatiguée.... ce don d'écrire m'a été donné par la vie.. mes ailes se déploient lorsque j'écris le monde.. ne plus le faire.. serait perdre la vue sur celui ci.. se dit le poète.. un jour ses mains se mirent à trembler.. quelle malchance se profilait là.. le poète aux mains fatiguées continuât à écrire.. et à écrire.. un sursis fut permis par celles ci.. sa plume d'habitude si légère.. glissante.. obéissante.. devînt hésitante le jour et tremblante la nuit.. l'encre s'échappait.. le papier était tâché.. pour une ultime fois le poète rangeât sa plume dans un écrin de soie.. l'absence comblât la scène.. les mots devinrent orphelins.. un jour.. ces mots ressortirent du néant.. d'un passé presque oublié.. on pu lire le poète au travers de ses mains si douces.. de ses doigts si fragiles qui.. un jour.. perdirent l'équilibre des mots.. le poète était parti à jamais..
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